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Ruines de la ville de Salamine

Nous n'allions pas à Salamine. Ayant vu assez de ruines grecques en Turquie, nous n'avions pas vraiment envie de nous arrêter pour les colonnes et le prochain amphithéâtre. Mais après avoir conduit depuis Famagusta pendant environ cinq minutes, notre chauffeur s'est arrêté et a clairement indiqué par des gestes qu'il tournait à gauche et que nous allions tout droit. Ici, nous avons vu un panneau à droite vers Salamine, et au-dessus des buissons au loin, les sommets des colonnes blanches s'élevaient déjà.

"C'est le destin !" - Nous avons décidé et sommes allés voir les prochaines ruines antiques. Guidés par le cœur et l'expérience turque, nous n'avons pas suivi le panneau droit.

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Fièrement longeant la clôture, nous nous sommes dirigés à travers les buissons et les dunes de sable jusqu'à l'endroit où les colonnes doriennes flottaient de manière séduisante à l'horizon. Pourquoi les détours ne sont jamais droits - nous avons erré assez longtemps dans le labyrinthe de buissons épineux et autres épines jusqu'à ce que nous arrivions directement aux vestiges des thermes romains.

Les bains publics ont été bien conservés. Vous pouvez voir une petite piscine et des bancs en pierre à proximité. Les piscines étaient autrefois bordées de motifs en marbre. Aux thermes il y a des colonnes et les restes d'une rue, le sol d'une maison couverte de mosaïques. Toutes les structures importantes ont été conservées et signées.

Accès libre partout, pas de clôtures ni de barrières, mais des chemins propres pour les visiteurs. Comme dans toutes les villes antiques, il y a un théâtre à Salamine - bien que nous, connaisseurs des théâtres antiques, ne l'aimions pas trop : l'acoustique fait des siennes. Il y a aussi des vestiges d'un lycée. À l'intérieur, il y a aussi une piscine. Sur l'un des murs, il y a un fragment de fresque, cependant, comparé à l'art ancien, il ressemble à un dessin d'enfant ou à une mauvaise blague. On pensait alors encore : l'un des deux, soit c'est le résultat d'une restauration infructueuse, soit c'est « l'art » des premiers chrétiens. Il s'est avéré qu'il s'agit bien d'une fresque paléochrétienne.

À proximité se trouvent des statues antiques sans tête ni mains. Comme vous le savez, l'établissement d'une nouvelle religion implique nécessairement la destruction des symboles de l'ancienne religion. Tout comme les musulmans (et les communistes aussi, soit dit en passant) ont brisé des croix et frotté le visage de saints chrétiens sur des fresques, de même les chrétiens ont à un moment donné reflété les têtes et les organes génitaux des statues antiques. Sur le chemin de la mer, nous avons vu les vestiges d'une maison où l'huile d'olive était fabriquée au 7ème siècle. Près de la mer se dresse une basilique byzantine solitaire des VIe-VIIe siècles avec un motif en mosaïque sur le sol et un puits profond au milieu.

Des sarcophages sont restés dans les salles latérales de la basilique, vides bien sûr. Ceci conclut l'examen des ruines antiques et nous allons plus loin vers le nord-est. Nous recommandons vivement la visite de Salamine !